Y´en a marre!!!!! Réflexions d´une féministe excédée

tania navarro swain

Y´en a marre de voir des musiciennes, des peintres, des écrivaines, des scientifiques, des poètes, des lissières, des enlumineures, des philosophes, des guerrières, des reines, des ouvrières, de scientifiques, des médecins rayées de l´histoire,  de la mémoire sociale. Les traditions, les injonctions religieuses les ont reléguées aux plis de l´histoire,  dès lors qu´elles furent  évincées des discours sociaux en tant que sujets d´action, de pensée, de réflexion . Une grande partie d´entre elles  se sont pliées aux images et tâches qui leur ont été assignés, dans un passé plus ou moins récent. Mais pas toutes, loin s´en faut !

Je ne parlerai pas d´exception, car ce serait nier les incontournables différences entre les formations sociales historiques, non seulement dans le temps, mais aussi dans l´espace. Comment peut-on parler d´une division de travail et d´importance sociale toujours semblable, toujours la même, sans abonder dans le sens d´un discours naturalisant ? Sans renforcer l´inégalité, basée sur une prétendue différence ?

Y´en a marre d´entendre parler des universaux , les « toujours », la division du travail figée dans la nature, tant analysée et niée par les discours féministes. Y´en a marre des féministes qui parlent de « la femme » au singulier, des féminismes qui ne tiennent pas compte de la diversité des formations sociales et des relations plurielles qui s´y produisent. Y´ en a marre des féministes qui n´utilisent pas les outils théoriques forgés par les féminismes eux-mêmes !

Il faudrait toujours privilégier une approche historique dans les réflexions féministes, car c´est là que réside la force de déjouer le ciment des traditions et des représentations sociales figées. En effet, si l´on se penche sur la théorie de l´histoire, sur la manière dont l´histoire est élaborée, sur les problématiques qui orientent les narratives historiques, il devient évident qu´il est impossible d´échapper aux conditions d´imagination, de production, des représentations qui régissent les relations sociales, dont le patriarcat.

Parler d´universaux en histoire est un contresens, puisque tout est historique, notamment la narrative historique elle-même. Ainsi, la prétention positiviste d´une neutralité  ferait rougir de honte n´importe quel/le scientifique. Tout se passe comme si le contenu des narratives historiques pouvaient épuiser la réalité. On peut observer que, au contraire, l´histoire invente les relations sociales à partir des conditions de production et d´imagination des historiens. Tout ce que l´histoire ne dit pas, n´a pas existé ; c´est la croyance qui fonde la « petite » différence des sexes et leurs énormes conséquences !

L´histoire est le domaine du possible dans les relations humaines, mais l´Histoire et beaucoup de féministes et de femmes dans son sillon se laissent convaincre que tout a été « toujours comme ça » : les femmes reléguées à leurs enfantements, dans leur coin et les hommes, brillants de créativité et de conquêtes ! Y´EN A MARRE ! Il faut pousser la théorie dans ses derniers retranchements et en histoire c´est l´inconnu, l´insondable passé qui est à jamais révolu.

Comment ose-t-on parler de relations binaires entre les sexes qui auraient existé de tout temps, si l´on ne connaît du passé que le bruissement des discours patriarcaux ? Comment, si ces discours ont réussi à nous voiler les yeux sur le travail, la création artistique, l´action politique des femmes, même au cours des siècles les plus proches de nous ? Oui, comment, si de toute évidence, parler de division binaire des sexes c´est faire le retour à la nature, à la procréation et la sexualité comme axes primordiaux de la vie ?

Y´en a marre.

Y´en a marre du manque de réflexion, du manque d´application des théories dans les recherches féministes: en effet, on n´est pas féministes pour abonder dans le sens de la tradition, des images et des représentations qui figent les femmes du passé le plus reculé au présent immédiat  dans des rôles procréateurs. C´est ainsi que les femmes sont exclues de toute créativité dans l´histoire de l´art, dans les arts de la défense et du combat, dans les rôles qui instituent les relations sociales.  Et maints discours féministes renchérissent.

Je suis une féministe radicale et le féminisme radical se réfère aux racines du patriarcat qui se fortifient dans l´intemporalité sans cesse répétée des relations binaires et hiérarchiques ! Il faut casser les discours qui répètent le Même et assurent une domination masculine parce que « naturelle », basée sur le génitaux, sur une différence qui n´a pas fini d´être évoquée.

Je suis historienne et j´affirme qu´il n´y a aucune preuve, aucun document qui puisse étendre cette domination contemporaine sur 40.000 ans d´histoire humaine ! Au contraire, une fois déchu le positivisme des certitudes, il est clair que la différence des sexes est construite socialement , c´est à dire, l´importance donnée à la particularité génitale est variable selon les formations sociales, dans le temps et dans l´espace. Et ceci en tant qu´hypothèse de travail : il faut donc quérir la diversité sociale dans le temps et non affirmer la « différence » sexuelle en tant que base des relations humaines. 

Le patriarcat, comme n´importe quelle institution sociale, est le fruit de pratiques sociales, dont les discours scientifiques, médicaux, religieux ou autres. Et pas quelque chose qui va de soi, qui a toujours existé ! Des indices discursifs, soigneusement cachés par les narratives historiques, montrent l´existence de formations sociales diversifiées, inconnues, même impossibles à des yeux patriarcaux.

J´entends encore des femmes qui parlent de l´échange de femmes dans la formation primaire des relations sociales et je vous dis, mesdames, Y´EN A MARRE ! Comment ne pas s´apercevoir qu´il s´agit de l´itération du patriarcat lorsqu´on parle d´une division sociale du sexe et du travail, de possession et d´autorité  depuis l´aube des temps ? L´universel, la nature, auraient-ils trouvé un nouvel abri chez les féminismes ingénus ???

 Le féminisme radical pose d´abord des questions, surtout des doutes : je suis féministe, donc, je doute ! C´est ça la méthode féministe, le doute. Je doute des discours de vérité, des discours fermés sur eux mêmes, des discours fondateurs de valeurs et de normes qui imposent le déséquilibre et l´inégalité sociale des sexes. (Voir toutes les religions monothéistes). Je doute des narratives historiques, idéologiques, déformées par un imaginaire patriarcal, images et représentations d´un féminin toujours le même, marqué par la pesanteur d´un corps sexué et procréateur.

L´histoire, mémoire sociale, mis à part les dernières décennies, a produit des narratives conjuguées au masculin, la virilité qui confère l´importance et construit les « faits historiques ». Reléguées à la domesticité imaginaire et à la procréation comme unique travail, il n´est pas étonnant que les femmes aient été ignorées par les narratives historiques.

Le sexe biologique est également une création du social, ancré dans l´importance démesurée qu´on lui donne dans le partage des rôles sociaux. Sexe social, donc, mais pourquoi ne pas employer «  genre » ? Parce que « genre » est aujourd´hui une catégorie domestiquée, domptée, inutile, lorsqu´elle s´applique à toutes les formations sociales, hors l´espace/temps. Le genre, outil féministe au départ, dénonciateur des prescriptions «  naturelles » sur le social, est devenu partenaire du patriarcat qui s´arroge le pouvoir hiérarchique : utilisé sans une approche historique des formations sociales, cet outil réaffirme le partage biologique de l´humain, l´importance donnée aux organes génitaux. Cette importance est-elle due à la procréation ou au contrôle du corps des femmes ? Bonne question, selon la méthode féministe du doute. Je crains que les réponses possibles soient imbriquées. Les grands axes de revendications des femmes ne passent-ils pas par la libération des corps, siège de leur définition malgré elles?

Y´en a marre de l´hyper sexualisation, oh ! combien favorable aux hommes ! Y´en a marre des pubs sexistes et de la récupération des féminismes par les masculinismes pour mieux servir les hommes. Oh ! oui, le masculin est aussi forgé aux normes du social, en violence, compétition, soumission aux normes ; mais il ne faut pas oublier la place de pouvoir et d´autorité qui lui est dévolue et dans laquelle tout homme peut s´approprier les femmes, les soumettre, les dominer, les terroriser, les menacer, du haut de l´importance qu´il se croit en droit de s´arroger. Y´en a marre !

Et la professionnalisation  de la prostitution ? Le ministère du travail au Brésil a publié on line le manuel de la bonne prostituée, une honte pour tous les brésiliens, un affront pour les brésiliennes !  Avant toute diatribe, à qui sert la prostitution ? La défense des « libertés individuelles » pour l´exercice de la prostitution est une aberration, surtout pour les féministes qui se doivent de connaître les conditions épouvantables d´insécurité, des risques pour la santé, pour la vie, sans parler des fluides, des odeurs, des humeurs fétides, des corps mal lavés et j´en passe.

Les femmes prostituées ont-elles perdu leur odorat, leur sensibilité, leur ego/ super-ego /id, n´ont elles pas une peau, une conscience de soi, ne sont-elles pas des sujets ? Comme nous ? Si elles sont par hasard obligées de vendre leur corps comme un morceau de chair à consommer, ne devrions-nous pas agir contre l´union capitalisme / patriarcat pour leur permettre de s´en sortir ? Pourquoi  se battre contre le viol, si la prostitution est un viol permanent ? Pourquoi ne pas parler de dignité humaine, lorsqu´on parle de prostitution ? Au nom de ces quelques pauvres femmes qui se veulent contentes d´exercer cette « profession » doit-on oublier l´argent qui coule, la violence qui se déverse, le trafic des petites filles dont le destin est de subir tous les assauts et les perversions des hommes ?

Y´en a marre d´écouter ces discours fallacieux, hypocrites, odieux, qui construisent un féminin fait pour mieux assouvir les désirs des pédophiles, des bourreaux, mais aussi des hommes communs, amis, fils, maris qui achètent des corps d´autres femmes pour un divertissement occasionnel. Les fêtes d´entreprise, ces belles et pauvres filles traitées comme des trous à être enfilés dans tous les sens, y´en a marre ! Quelle est donc la partie obscure qui empêche de comprendre la différence entre défendre des femmes en état de prostitution et le refus du système prostitutionnel ? De quel droit, de quelle liberté, de quel choix, de quel «  travail » parle-t-on lorsqu´on sait que les femmes en état de prostitution sont les êtres les plus démunis psychologiquement et  les plus vulnérables au mépris et à la violence sociale des hommes ?

Voici la classification et les considérations du Ministère du Travail brésilen sur les « professionnelles du sexe ». ( On peut imaginer la partie de rigolade  des hommes qui ont élaboré cette panoplie d´insanités. (Y étiez-vous, mes chères collègues ?)

 

Classification: 5198 :: Professionnelles du sexe

 

Elles recherchent des programmes sexuels ; accueillent et accompagnent des clients; participent aux actions éducatives dans le domaine de la sexualité. Leurs activités sont exercées selon les normes et procédures qui réduisent les vulnérabilités de la profession. http://www.mtecbo.gov.br/cbosite/pages/pesquisas/ResultadoFamiliaHistoricoOcupacoes.jsf

Conditions  générales de son exercice

Elles travaillent pour leur compte dans différents locaux et à des horaires irréguliers. Dans l´exercice de certaines activités, elles peuvent être exposées aux intempéries et à la discrimination sociale. Il existe aussi des risques de contagion de DST et de mauvaix traitements, de violence dans la rue et de mort possible.

http://www.mtecbo.gov.br/cbosite/pages/pesquisas/ResultadoFamiliaDescricao.jsf

Compétences personnelles

1 Démontrer une  capacité de persuasion  

2 Démontrer une capacité de communication  

3 Démontrer une capacité à réaliser des fantaisies sexuelles  ( !!!!)

4  Démontrer de la patience

5  Planifier le futur  ( !!!!!)

6  Démontrer de la solidarité auprès des collègues de profession  

7 Démontrer une capacité d´écoute  

8 Démontrer une capacité ludique   

9  Démonter de la sensualité 

10 Reconnaître le potentiel du client   ( !!!!)

11 Surveiller l´hygiène personnelle   

12  Respecter le secret  professionel   ( !!!!(

http://www.mtecbo.gov.br/cbosite/pages/pesquisas/ResultadoFamiliaCaracteristicas.jsf

Ressources pour le travail   

. Garde robe de travail

·             Préservatifs 

·             Cartes de visite

·             Document d´identification

·             Gel à base d´eau

·             Papier hygiénique 

·             Draps humides

·             Accessoires

·             Maquillage  

·             Téléphone portable

·               Agenda

http://www.mtecbo.gov.br/cbosite/pages/pesquisas/ResultadoFamiliaCompetencias.jsf

Je passe sous silence tout commentaire car ce serait trop pénible. Il faut cependant souligner le « papier hygiénique » qui donne le ton de la « profession » et «  reconnaître le potentiel du client », ce qui ne veut rien dire et tout dire à la fois !

Il est toutefois notoire que le péril de mort est reconnu comme inhérent à la prostitution.

Enfin, il faut absolument prendre note des conseils pour s´organiser  dans la « profession ».

http://www.mtecbo.gov.br/cbosite/pages/pesquisas/ResultadoFamiliaAtividades.jsf

J ´estime que cette oeuvre d´art de l´hypocrisie tranche sur la question : les femmes sont prostituées par les hommes pour les hommes . Accepter cet état des choses ne nous fait-il pas faire un bond au XIX siècle quand Lombroso estimait à 15% les femmes destinées « naturellement » à la prostitution ? N´est-ce pas retourner à l´idée d´une séxualité inépuisable des hommes, dont certaines femmes doivent en pâtir pour protéger leurs congénères des excès masculins ?

Y´EN A MARRE !!!

Il faut bien dire, avec toutes les lettres et tous les points sur les iii, que les fameuses conquêtes célébrées le 8 mars sont, en fait, arrachées de haute lutte aux hommes. On ne le dit pas, mais c´est comme si la domination, l´exclusion, la violence du quotidien de la plupart des femmes dans le monde était impersonnelle, quelque chose qui arrive  per se, sans qu´il y ait un moteur de démarrage, comme si le pouvoir de posséder et de soumettre n´appartenait pas à quelqu´un de palpable, de visible.

C´est comme s´ il y avait un pudeur mal placée de dire que ce sont les hommes qui exercent la domination et la violence.  On cherche même à l´ expliquer par une enfance traumatisée, des conditions de vie misérables et j´en passe.

Le grand silence, les mots  qui  paraissent difficiles à énoncer se réfèrent au système qui permet de tels faits : le patriarcat, la grande coalition  masculine d´asservissement des femmes. « Mais on va dire que les féministes n´aiment pas les hommes ! » avancent certaines femmes pour se dire « féminines ». Argument qui renchérit sur un certain discours masculin qui compare le féminisme au machisme. « Le féminisme n´a jamais tué personne ! » est le titre du petit livre de Florence Montreynaud Et le machisme ? Combien de femmes tuées, défigurées, enfermées, lapidées, violées, déchirées, mutilées par le simple fait qu´elles sont femmes, ainsi désignées par les sociétés patriarcales ? Combien de femmes exploitées, asservies, vendues, usées, corps et âmes dans le travail, l´enfantement, la sexualité ? Elles sont « légion ». Et elles continuent de soigner, pardonner, aimer, chérir des hommes qui, ainsi les méprisent encore plus.

Ah, y´en a marre des analyses qui ne sont pas radicales, ne montrent pas les racines de la violence, le système patriarcal ; comment un juge enferme-t-il une fillette de 14 ans dans une cellule avec 20 détenus pendant 20 jours ?( fait divers au Brésil) Quel crime, à part d´être femme, a-t-elle commis dans un Etat de droit, pour que sa punition soit le viol en chaîne et en série temporelle ?

 Il y a toujours une avocate/avocat pour défendre un violeur ; il n´y a que des féministes pour se battre pour les droits des femmes, pour leur bien-être et leur protection. Pourquoi un homme a-t-il tué des jeune-filles à l´École Polytechnique de Montréal ? parce qu´elles étaient soi-disant féministes ? La soif de pouvoir, l´horrible peur de le perdre est également le moteur de toutes violences envers les femmes. Pourquoi un homme peut-il terroriser une famille, sinon par le simple fait d´avoir le pouvoir social de l´autorité et du monopole de la violence ?

Y´en a marre aussi de toutes les religions, car elles ne font qu´usurper les droits des femmes, bonjour dieu-le-père ! Quoi de plus ridicule et absurde que ces hommes déguisés, empesés dans leur accoutrement pour mieux cacher leurs penchants pédophiles ou pour mieux ordonner le silence et la soumission aux femmes ? Complices de toutes les guerres, de toutes les violences commises contre les femmes, les religions nourrissent le délire de pouvoir masculin. Où s´installe la sharia, les femmes perdent leur voix et leur vie ; s´il vous plaît, économisez-moi la « liberté individuelle » dans le port du voile- le symbolisme de la domination a cessé d´exister ?  Pourquoi se courber et consentir des « accommodements raisonnables »  à l´adoption de valeurs perverses envers les femmes, la création d´une nouvelle sous-classe, composée par des femmes immigrées ? Comment accepter la dérogation aux droits des femmes, durement conquis en chaque pays occidental, au nom d´une « différence culturelle » ? J´estime que cela n´est qu´un colonialisme déguisé en bonne conscience.

Où s´établit le christianisme, les hommes boivent et c´est les femmes qui trinquent. Il faut lire le Maleus Maleficarum, manuel d´instruction aux prêtes sur les femmes et les sorcières, pour comprendre la façon dont  la religion a construit les représentations qui conduisent à l´asservissement des femmes. Ce n´est pas compliqué, puisque  toutes les religions qui discriminent les femmes, instituent un imaginaire double, deux poids, deux mesures : une représentation positive et dotée d´autorité pour les hommes, ainsi construits et une autre, négative, pour les femmes, dotées d´un destin biologique, d´une nature qui détermine leur asservissement et leur soumission.

Y´en a marre que les droits de l´homme (même si on fait l´effort d´un H) ne soient pas des droits humains, dont les femmes devraient en faire partie. Y´en a marre  que les femmes soient les êtres les plus pauvres et les plus démunis, les plus sans protection de la planète. Et que tout le monde proclame que «  le féminisme est fini », puisque les femmes ont tout obtenu !

 Je n´ai jamais entendu parler de mouvements d´hommes contre le viol, des marches masculines contre la violence sociale et domestique qui affligent les femmes. Seraient-ils tous d´accord ? À qui sert l´exploitation des femmes, c´est la question que doivent se poser les féministes.  Pourquoi la douleur et les crimes commis contre les femmes n´atteint pas la conscience des hommes ? Même les esclaves ont eu des abolitionnistes pour les soutenir dans leur quête de liberté, condition sine qua non de bonheur. Serait-ce parce que c´est leur droit d´infliger l´injustice, d´imposer leur sexualité et leurs besoins aux femmes, marquées par des corps définis en vulnérabilité ? Parce qu´ ils sont des hommes, créés à l´image et similitude divine ?

Amère, moi ? Non, simplement  écoeurée par la force et  la lourdeur d´un patriarcat qui est loin d´avoir dit son dernier mot.

 Je n´ai pas perdu la capacité de m´indigner, je continue d´être une féministe radicale. Mais je suis fatiguée.

 

Y´en a marre.