Fini, le Féminisme ? Le nouvel avatar masculin contre le féminisme et la fixation des rôles de genre, c´est le « transactivisme », dont les actions sont typiquement masculines : violence matérielle et symbolique qui envahit l´espace des femmes avec virulence, jusqu´aux menaces de mort pour celles qui n´acceptent ses intrusions. Son intention est d´empêcher la parole des femmes en les attaquant comme ce qui est arrivé en Nouvelle Zélande avec Kelly Jay Keen, féministe qui s´oppose justement à la séquestration de la parole des femmes par les transactivistes. Elle devait faire un discours dans le cadre du #Let women speak# [1] , mais fut retenue par la police des frontières qui l´a interrogée pendant deux heures : prendre la parole est devenu un cas judiciaire et de police. Le patriarcat en jupes fait ainsi partie de la grande alliance masculine contre les femmes. Cette nouvelle manière de les éliminer est de prendre la parole et empêcher quiconque ne remette en question leurs actions. Tout devient transphobie, des accusations qui transbordent dans tous les sens : féminazi, grossephobie, putephobie etc… La peur s´installe et, une fois encore, les femmes sont évincées, forcées au silence et à accepter les exigences masculines : si « je me sens une femme » je dois être accepté comme tel. La théorie féministe est écartée : sur ses restes, on voit les jupes en fête flottant sur des corps masculins, les visages maquillés qui reproduisent les stéréotypes ordinaires de genre. Rien ne prend la direction vers une transformation du monde qui était l´objectif principal du féminisme. Il s´agit seulement de détruire les femmes socialement et biologiquement en leur cousant la bouche, dans une tentative de les empêcher à tout prix de parler, de s´exprimer et de tabasser celles qui osent s´opposer à cette situation. Les femmes ont été brûlées sous prétexte de sorcellerie, elles sont maintenant incinérées symboliquement pour cause de « transphobie ». Comme il s´agit de mouvements contre les femmes, la communauté masculine s´esquive tant dans les médias, que dans la police ou la justice. Leurs performances ne font que réaviver la division binaire du social. Maintenant en prenant pour base le « sentiment », ils affirment au contraire la prédominance du sexe en identifiant, par exemple, les « personnes avec vulve », « les personnes avec un utérus », dé-caractérisant ainsi la lutte féministe pour mieux apparaître la naturalisation des rôles. Il existe également les « hommes qui menstruent », soit celles qui ont opté pour appartenir au clan dominant. C´est-à-dire que tout tourne, de nouveau, autour du sexe/sexualité, mettant en pièces le féminisme et ses objectifs. Dans leur profonde ignorance théorique, les transactivistes ne perçoivent pas (ou peu leur importe) que le féminisme prétendait dissocier le sexe du genre social et non pas annuler le biologique ; dans ce sens, la femme signifiait l´infériorité dans la hiérarchie sociale et c´était dans ce but qu´on visait la séparation du sexe et du genre social. Déconstruire ainsi « l´être femme » sans prétendre nier la biologie, mais en dissociant les rôles sociaux des contours biologiques. Cet objectif, cependant, a subi une transformation perverse pour devenir sentiment, ce qui a déclenché l´invasion rageuse des hommes dans les rangs féminins et, en même temps, étouffé les luttes et les conquêtes du féminisme. [2] C´est un revirement théorique et pratique qui a détruit ainsi des décennies de féminisme. Maintenant ce qui importe c´est l´aspiration du « je me sens femme » et je dois aussitôt être accepté avec barbe et moustache dans tous les locaux réservés aux femmes. « L´homme lesbien » exige des lesbiennes qu´elles l´acceptent avec son pénis, ou bien elles seront taxées de « transphobiques ». Ils peuvent ainsi battre, violenter et marquer les femmes qui ne les acceptent pas parmi elles, avec toute la virulence masculine. [3] Un nouveau taliban en Occident. Un pénis est un pénis et la représentation sociale qui l´exalte ne cesse d´exister dans le « sentiment d´être femme ». Prendre la parole, prendre la place, ce sont ses objectifs. Les enfants sont stimulés à se travestir selon les stéréotypes les plus ordinaires, comme d´aimer une poupée, la couleur rose, mais aussi les représentations féminines comme Wonder Woman, ainsi qu´on peut le constater sur les réseaux sociaux. Le féminisme se retrouve brisé, une fois encore, par la fausse notion « d´inclusion » : les hommes sont acceptés dans les compétitions féminines et loués s´ils remportent la première place.[4] Tout d´abord, les femmes ont été bannies des évènements sportifs, pendant des décennies et le sont maintenant de nouveau par les « trans qui se sentent femmes ». La Fédération Internationale d´Athlétisme avait pris la décision d´exclure les trans des compétitions sportives à partir du 31 mars 2023.[5] Le patriarcat a réagi : les secteurs sociaux féminins ont été envahis par les hommes. Un seul exemple : un travesti a été nommé la « femme de l´année », en recevant le prix « Génération Glamour » 2022 à São Paulo. [6] C´est ainsi qu´il n´existe plus de femmes, seulement des hommes. Fini le féminisme ? Les femmes ont été bannies par le transactivisme, qui n´a pas la moindre notion théorique de la nécessité du changement qui sépare le sexe du sexe social. Et le transactivisme devient le leader du débat sur le sexe, avec la violence masculine habituelle. Ils revendiquent une place, des corps, renforcent les stéréotypes, forcent à être acceptés comme « personnes avec pénis », ce qui leur permet l´intrusion en tout lieu. Et le féminisme perd son cap, ses piliers pour cause de « démocratisation » qui dé-caractérise la lutte pour l´abolition du sexe social, la fin des rôles sociaux fixés dans le sexe, puisque dorénavant l´emphase est mise sur l´identité et s´ancre encore dans la division binaire, que ce soit le pénis ou la vulve. Ceci ne signifie pas la déconstruction des genres, puisque le mot d´ordre transactiviste est de s´affirmer « femme », en forçant l´acceptation du pénis dans cette catégorie. La classe des femmes, ainsi classifiée par le féminisme en lutte contre le patriarcat, laisse la place à une masse indistincte qui, cependant, décline des identités fictices et rabaisse les femmes à leurs organes génitaux. À aucun moment nous n´avons vu les transactivistes rejeter le patriarcat ou se rebeller contre ce système. Leur lutte, en fait, se retourne contre les femmes, agitant leur pénis pour continuer la domination patriarcale. Fini le Féminisme ? Les féministes radicales sont toujours là, présentes et en action afin d´empêcher la reconstruction sans fin du patriarcat sous de nouvelles parures, en se mettant à l´abri de jupes et autres facéties. [1] Marguerite Stern no Twitter: "Kelly Jay Keen est une féministe 🇬🇧 qui s’oppose au transactivisme. Hier elle devait prononcer un discours #LetWomenSpeak en 🇳🇿 Elle a du être exfiltrée. Regardez ces gens : on dirait qu’ils ne sont plus maîtres d’eux-mêmes, qu’ils sont sous hypnose. https://t.co/LLpnUOKSgs" / Twitter Posie Parker gets sauced and shut down before she can speak - YouTube La même chose est arrivée en Australie et le tumulte causée par les transactivistes a motivé une demande en justice pour que Kelly ne puisse pas rentrer dans le pays. . [3] Pourquoi LGBTQ+ pourrait devenir GBTQ+ : bienvenue dans le marasme des luttes non-genrées | Atlantico.fr [4] Lia Thomas, athlète transgenre américaine, qui a disputer pendant trois ans des championnats masculins, commença a se présenter parmi les athlètes femmes dans des championnats de natation et fut indiqué par son université au prix “Femme de l´année”, décerné par la National Collegiate Athletic Association ou NCAA, responsable par l´organisation de la majorité des championnats sportifs universitaires aux États-Unis. Voir https://www.gazetadopovo.com.br/mundo/breves/atleta-transgenero-e-indicada-para-premio-mulher-do-ano-do-esporte-universitario/ |